Un livre cette fois-ci directement lié à l’actualité que connaît notre pays car Michel Terestchenko nous introduit au cœur des dynamiques de violence exponentielle qui se développent jusque chez nous et nous donne les moyens d'exercer notre responsabilité de citoyen afin qu'elles fassent enfin l'objet d'un débat public.
D’abords il explique qu’on ne saurait comprendre l'extrême violence dont les mouvances de l'islamisme radical font preuve sans la rapporter aux doctrines dont elles s'inspirent et aux multiples causes sociales, politiques et économiques qui expliquent leur émergence dans le monde arabo-musulman contemporain. Puis, il nous montre l’impression que l’on ressent vis-à-vis des démocraties prises au piège d'idéologies meurtrières qui, selon lui, ont davantage contribué à nourrir qu'à combattre efficacement dans le respect de leurs propres principes. De l'usage de la torture à l'utilisation croissante de drones armés, la « guerre contre la terreur » a trop souvent été menée dans le mépris du droit, alimentant ainsi une spirale sans fin de haine et de ressentiment, tout en servant de prétexte à une remise en cause de nos libertés fondamentales.
Michel Terestchenko est universitaire et philosophe. Ses derniers ouvrages, Un si fragile vernis d'humanité. Banalité du mal, banalité du bien (La Découverte/poche, Paris, 2007) et Du bon usage de la torture ou comment les démocraties justifient l'injustifiable (La Découverte, Paris, 2008), ont été traduits en plusieurs langues.