Préparation aux épreuves de dissertation – Note de synthèse – Fiches histoire – Fiches culture générale – Thèmes IEP – Concours de la fonction publique
Le mercredi 21 mars, dans un article dédié au préambule, je vous expliquais comment procéder. Nombres d’entre vous m’ont demandé des exemples concrets…
Voici donc ce qui est envisageable d’écrire sur le sujet suivant en terme d’accroche et de reformulation de la problématique (premières étapes de l’introduction) :
Sujet : « Y a-t-il des zones de non droit dans notre pays ? »
Les incidents qui ont opposé en octobre dernier des jeunes à des policiers dans le quartier du Val Fourré, à Mantes la Jolie, ont été comparés par les journaux à des ‘’attroupement quasi insurrectionnel’’ donnant lieu à une ‘’bouffée de violence urbaine’’. Du côté des hommes politiques, le ton est moins lyrique car il est question de ‘’guet-apens suivi d’échauffourées’’ mêlant cocktails Molotov et saccage d’un bâtiment administratif.
Ces incidents n’auraient sans doute pas rencontré le même écho s’il ne s’était pas produit un autre événement d’une plus grande gravité une semaine plus tôt. Des policiers pris pour cible par une centaine de jeunes gens aux abords de la cité de la Grande Borne dans l’Essonne a grièvement blessés deux d’entre eux.
Les représentants politiques sont alors unanimes pour promettre à chaque fois toute la sévérité possible à l’encontre des agresseurs, ajoutant souvent dans leurs discours qu’il n’y a ‘’pas de zone de non droit’’ en France. Cette expression a fini par s’imposer dans le discours politique, policier et médiatique. Servant à désigner des territoires, en banlieue, devenus difficilement accessibles aux forces de l’ordre, on ne sait plus très bien ce qu’elle signifie exactement. Devant ces incidents à répétitions, face aux incapacités d’empêcher ce phénomène, doit-on penser qu’il y a véritablement des sanctuaires dans notre pays où le droit ne s’appliquerait plus ? Et peut-on le résumer à ces seuls phénomènes de violences ?
Ici, dans les 2 premiers paragraphes, nous partons d’un fait d’actualité « quasi banale » que nous associons à des faits plus graves afin de bien montrer l’ampleur du problème. Puis nous introduisons dans une troisième partie de cette accroche, l’expression par le discours en signifiant que celle-ci est habituelle mais cependant mérite d’être mieux définie car ce phénomène ne peut peut-être pas se résumer qu’aux phénomènes de violences, ceci afin d’élargir nos champs de réponses possibles.
Le kit de survie présenté le mois dernier vous permet de vous parer à ce type d’exercice, travaillez ces points car il donne la première image de votre copie et la façon dont vous allez aborder le sujet qui n’est, bien entendu, pas unique. Pour nous, ici, notre développement passerait entre autres par bien définir les « zones de non droit », par dire ce que cet expression peut recouvrir pour ne pas la limiter à la violence, puis par expliquer les difficultés à faire face pour les institutions étatiques ou autres, tous ces ingrédients de recette que l‘on retrouve en préambule ! …