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La guerre froide de 1945 à 1989 (partie 3)

  • Focus géopolitique
  • Focus Guerres et conflits
  • Histoire

Nous avions développé un grand article dédié aux différentes causes de la guerre froide. Dans la précédente partie nous avions vu comment ces causes se cristallisent avec la division de l’Allemagne et la formation des alliances qui provoqueront les premières tensions…Dans cette partie nous nous concentrerons sur la coexistence pacifique que revêt cette guerre à partir de 1953 et ses paroxysmes jusqu’en 1962.

Ces différentes parties montrent les faits principaux qui doivent figurer dans un sujet qui lui est dédié…

II. De la coexistence pacifique aux paroxysmes de la guerre froide (1953-1962)

Après la mort de Staline en mars 1953, ses successeurs se montrent plus conciliants vis-à-vis des Occidentaux. À partir de 1955, Nikita S. Khrouchtchev, le nouveau Premier secrétaire du PCUS, développe une politique de coexistence pacifique. Forte de son avance dans le domaine
thermonucléaire et spatial, l’URSS veut en effet profiter du nouveau climat de paix dans le monde pour ramener la rivalité qui oppose l’Union soviétique aux États-Unis aux seuls domaines idéologique et économique.
Aux États-Unis, le président Eisenhower doit tenir compte des dangers d’escalade et des risques de confrontation nucléaire directe avec les Soviétiques, et opte, dès l’année 1953, pour une nouvelle stratégie, celle du new look. Celle-ci combine à la fois la diplomatie et la menace des représailles massives, massive retaliation. En outre, les États-Unis ne détiennent plus le monopole de l’arme atomique et doivent tenir compte des progrès technologiques de l’Union soviétique qui, depuis 1949, s’est dotée de la bombe A et dispose de la bombe H en 1953.

La première conséquence tangible de la nouvelle politique soviétique est l’accord sur l’Autriche en mai 1955. Le traité d’État autrichien met officiellement fin à la situation de guerre dans l’État alpin et restitue au pays son indépendance sous condition d’une neutralité permanente.
Or, malgré des signes encourageants, la méfiance et l’opposition idéologique entre les deux blocs n’ont pourtant pas disparu. En Europe de l’Est, les populations de plusieurs États satellites essaient
de se libérer du joug de Moscou et la guerre froide atteint son paroxysme au début des années soixante. En Europe, le statut de la ville de Berlin reste un enjeu majeur pour les deux superpuissances. La construction du mur de Berlin, en été 1961, supprime le dernier point de passage entre l’Ouest et l’Est. Ailleurs dans le monde, la tension autour de l’île de Cuba culmine dans
le bras de fer qui se joue en octobre 1962 entre John F. Kennedy et Nikita S. Khrouchtchev au sujet du stationnement de missiles nucléaires soviétiques à Cuba.

Donc, si au milieu des années cinquante, les relations Est-Ouest évoluent et sont placées sous le signe de la coexistence pacifique, la guerre froide n’a pas pour autant disparu et les tensions idéologiques entre les deux blocs subsistent.

A. L’accord de neutralité de l’Autriche

Le 15 mai 1955, l’URSS signe, avec les trois puissances occidentales qui occupent l’Autriche (États-Unis, Grande-Bretagne et France) un traité qui met officiellement fin à la situation de guerre dans l’État alpin. L’Autriche de l’après-guerre fait en effet souvent office d’avant-poste pour les Américains et les Soviétiques quand ils veulent prouver leur volonté de dialoguer. En vertu du nouveau traité d’État, le gouvernement autrichien doit proclamer la neutralité militaire du pays en échange du départ des troupes d’occupation. Ainsi, la zone d’occupation soviétique en Autriche orientale est, avec la Finlande, la Norvège du nord et l’île danoise de Bornholm, la seule région en Europe dont l’Armée rouge accepte finalement de se retirer. La même année, l’Autriche adhère à l’Organisation des Nations unies (ONU) et au Conseil de l’Europe.

B. «L’esprit de Genève»

Du 18 au 23 juillet 1955, les chefs de gouvernement des quatre grandes puissances (États-Unis, Royaume-Uni, France et URSS) se réunissent à Genève. C’est leur première rencontre au sommet depuis dix ans. Les pourparlers portent à la fois sur la sécurité européenne, sur le désarmement et sur les relations Est-Ouest. Même si les Quatre ne parviennent pas à un accord, notamment en ce qui concerne le sort futur de l’Allemagne, la réunion se termine dans un climat de détente entre les
différents protagonistes. On va même jusqu’à parler d’un nouvel «esprit de Genève» en référence au climat pacifiste qui avait déjà animé la Société des Nations (SDN) dans la période de l’entre-deux-guerres.
D’autres signes soulignant cette volonté de coexistence pacifique sont notamment la visite du chancelier de la RFA Konrad Adenauer à Moscou en 1955, le voyage de Khrouchtchev aux États-Unis en 1959, ainsi que sa rencontre avec le président américain John F. Kennedy à Vienne en 1961.
Malgré ces signes encourageants, la méfiance et l’opposition idéologique entre les deux blocs n’ont pourtant pas disparu.

C. La répression de l’insurrection hongroise

En Europe centrale et orientale, avec le décès de Staline et les débuts de la politique de déstalinisation engagée par le nouveau leader communiste Nikita Khrouchtchev, les populations de plusieurs États satellites essaient de se libérer du joug de Moscou. La Pologne, malgré un certain nombre de heurts violents à Poznan, voit la réhabilitation de Ladislas Gomulka, ancien secrétaire général du Parti ouvrier, arrêté en 1951 et qui devient dès octobre 1956 le nouveau premier secrétaire du comité central du Parti ouvrier unifié de Pologne (POUP). Il réussit in extremis à éviter une intervention militaire de l’URSS pour mater les émeutes ouvrières et le coup d’État d’octobre 1956.
En revanche, la situation est tout autre pour l’Allemagne de l’Est et pour la Hongrie. Ces deux pays subissent en juin 1953 et novembre 1956 respectivement l’intervention militaire de l’URSS, bien décidée à mettre fin aux insurrections populaires et à réaffirmer ainsi sa volonté de tenir dans une main de fer son «glacis».

En Hongrie, les intellectuels et les étudiants, aigris par le régime communiste, exigent le départ des troupes soviétiques et l’organisation d’élections libres et pluralistes. Dans les années cinquante, la population proteste de plus en plus ouvertement contre la baisse du niveau de vie et contre l’aliénation de l’indépendance nationale.
Fin octobre 1956, dès la nouvelle de la rébellion polonaise contre la tutelle soviétique, les opposants politiques hongrois font également connaître leur mécontentement en défilant pacifiquement dans les rues de Budapest avant d’organiser la lutte armée. Une partie de l’armée hongroise se range alors
du côté des insurgés. Un nouveau gouvernement magyare, placé sous la direction d’Imre Nagy, prend fait et cause pour les insurgés. Il demande le retrait des troupes soviétiques et abolit le système de parti unique avant de proclamer le retrait unilatéral de la Hongrie du pacte de Varsovie et la
neutralité du pays.

Le 1er novembre 1956, l’Armée rouge fait mine de se retirer. Mais en vérité, elle continue à observer le pays qui sombre dans la «contre-révolution». Entre le 4 et le 8 novembre 1956, Nikita S. Khrouchtchev charge l’Armée rouge de liquider l’insurrection hongroise par la force. Les troupes soviétiques attaquent en masse et destituent le gouvernement d’indépendance nationale.
Une répression impitoyable s’abat immédiatement sur la Hongrie et des centaines de milliers de Hongrois se réfugient à l’Ouest. Le nouveau gouvernement hongrois à la solde de Moscou rétablit dans le pays un régime dictatorial et referme toutes les frontières. Par cette intervention musclée au mépris de la démocratie, le prestige de l’URSS dans les pays d’Europe occidentale tombe au plus bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Mais, le moment choisi par les Soviétiques leur est très favorable puisque le camp occidental, profondément divisé et affaibli par la crise de Suez qui se trame au même moment, n’est pas en mesure de réagir de façon appropriée et assiste, impuissant, à l’intervention russe.

D. La construction du mur de Berlin

Dans les années cinquante, la ville de Berlin est toujours divisée entre une partie occidentale, comprenant les secteurs américain, britannique et français, et une partie soviétique. À chaque crise internationale, le sort de Berlin fait figure de thermomètre du degré de gravité de la crise. En effet,
les puissances alliées occidentales tiennent absolument à conserver leurs droits dans l’ancienne capitale du Reich. Pour le gouvernement communiste de la République démocratique allemande (RDA), Berlin-Ouest est une provocation permanente puisqu’elle constitue une échappatoire aisée pour un grand nombre d’Allemands de l’Est candidats à l’exil.
En 1953, le niveau de production en République démocratique d’Allemagne (RDA) affiche des résultats médiocres. Afin de dynamiser la production, le Parti socialiste unifié (SED), placé sous la direction du leader stalinien Walter Ulbricht, impose aux travailleurs des conditions de travail toujours plus contraignantes. Mais il ne promet en échange aucune amélioration du niveau de vie de la population. Or, les Berlinois de l’Est constatent et envient la prospérité économique qui s’accroît sans cesse dans les secteurs occidentaux.

Les 16 et 17 juin 1953, des grèves insurrectionnelles éclatent à Berlin-Est et se propagent rapidement dans toute l’Allemagne orientale. Mais elles sont aussitôt durement réprimées par l’intervention militaire de l’armée soviétique et causent de nombreuses victimes. L’échec de la révolte de juin 1953 va entraîner la fuite de plusieurs centaines de milliers d’Allemands de l’Est vers la République fédérale d’Allemagne (RFA). En moins de dix ans, plus de deux millions de personnes passent ainsi de l’Est vers l’Ouest.
Pour stopper cet exode massif et continu qui affaiblit notablement l’économie du pays, la RDA va finalement empêcher le passage à l’Ouest. Des ouvriers est-allemands encadrés par l’armée construisent, dans la nuit du 12 au 13 août 1961, un mur qui sépare l’Est et l’Ouest de Berlin en interdisant tout passage.
Résignées, les puissances occidentales ne peuvent protester que verbalement. Lors d’un voyage à Berlin le 26 juin 1963, le président John F. Kennedy marque sa sympathie pour Berlin-Ouest en proclamant: Ich bin ein Berliner.
Mais en pratique, la transgression du mur dit «de la honte» est pratiquement impossible. Cette frontière fermée est le symbole le plus tangible de la guerre froide et du déchirement de l’Europe.

E. La crise de Cuba

En 1962, une nouvelle épreuve de force s’engage à Cuba: pendant quinze jours, le monde se trouvera au bord de l’affrontement nucléaire.
Depuis le renversement révolutionnaire de la dictature militaire de Fulgencio Batista en janvier 1959, l’île de Cuba est dirigée par Fidel Castro. Tout en mettant en place une réforme agraire, Castro nationalise les propriétés des entreprises américaines sur l’île et s’attire aussitôt les foudres de Washington. Le dirigeant cubain pro-communiste se rapproche alors de plus en plus de l’URSS qui se félicite de trouver un nouvel allié dans l’hémisphère occidental et dans le périmètre de sécurité des États-Unis. Les régimes cubain et soviétique signent successivement des accords de coopération commerciale puis militaire. Les États-Unis essaient alors de renverser le nouveau régime en organisant, en avril 1961, un débarquement d’exilés anticastristes dans la baie des Cochons.
L’opération échoue et ne fait finalement que contribuer au renforcement de Castro. Il attire à Cuba, seul pays communiste du continent américain, de nombreux révolutionnaires d’Amérique latine et menace le prestige des États-Unis dans la région. Khrouchtchev décide en effet de livrer secrètement aux Cubains des fusées offensives à moyenne portée capables de menacer directement le sol des États-Unis.

Le 14 octobre 1962, après avoir repéré des cargos soviétiques chargés de missiles en route vers l’île, des avions espions américains prennent également des clichés de rampes de lancement de fusées soviétiques à moyenne portée.
Le président américain, John F. Kennedy, décide alors d’imposer un blocus maritime en fermant les voies d’accès vers Cuba. La moindre tentative des bateaux soviétiques de forcer la quarantaine américaine peut à tout moment mettre le feu aux poudres et provoquer un conflit ouvert entre les États-Unis et l’Union soviétique. L’Europe, et l’Allemagne en particulier, constitueraient alors immanquablement un terrain d’affrontement.
Mais au dernier moment, après de nombreux contacts entre Moscou et Washington, notamment par l’intermédiaire des Nations unies, un compromis émerge: les bateaux soviétiques acceptent de rebrousser chemin tandis que les Américains s’engagent à ne pas envahir Cuba et à retirer leurs fusées de Turquie. Le 28 octobre, la guerre nucléaire est évitée de justesse et les deux géants en reviennent aux négociations à propos du désarmement. En Europe, par ailleurs, la crise favorise le renforcement des liens franco-allemands.

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crise de Cuba esprit de genève Guerre froide insurrection hongroise Khrouchtchev mur de Berlin RDA RFA
20 avril 2020 Madissertation

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One thought on “La guerre froide de 1945 à 1989 (partie 3)”

  1. RIVART dit :
    23 avril 2020 à 6 h 53 min

    Après la guerre froide, la coexistence pacifique. De la crise de Cuba jusqu’à la conquête de l’espace. Les Grandes puissances s’affrontent par pays devenus nouvellement indépendants. Si, jusqu’à l’élection de Ronald Reagan, l’occident semblait en déclin, L’URSS finit par se ruiner en finançant une puissante « armée de libération » et la conquête de l’espace

    Répondre

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