Tenter de définir la solidarité reste compliqué puisqu’une multitude de définitions demeurent possibles. Le piège serait de trop le simplifier. Nous pouvons d’abords la définir par ce à quoi elle ne correspond pas et ce à quoi elle se rapproche, autrement dit, voyons ses synonymes et ses antonymes.

    • Ce que la solidarité n’est pas: La est en faites un sentiment collectif, l’homme évoluant dans une tension entre le groupeassociant les personnes les unes aux autres et son individualité (Kant parlait « d’). La est un sentiment qui pousse les hommes à s’accorder une aide mutuelle, dans la conscience du fait que l’aide ou l’attention apportée à l’autre à un moment, pourra être reçue de l’autre ultérieurement. La solidarité tisse donc un lien entre les individus interdépendants au départ ou les groupes et entre des situations vécues par ces individus ou ces groupes.
    • Du côté des antonymes de la solidarité, les notions d’indépendance, d’individualisme et de solitude s’opposent nettement à celle-ci. Du côté des synonymes : association, fraternité, partage, interdépendance, dépendance, mutualité, cohésion, coopération, sentiment collectif sont des notions proches.

Une définition synthétique de la solidarité

  1. La solidarité traduit l’idée d’une , qu’elle soit librement consentie, ou subie. La sécurité sociale française est basée sur une solidarité intergénérationnelle. C’est le résultat des choix politiques qui s’enracinent dans des valeurs. Il n’est pas demandé aux individus s’ils sont d’accord ou non avec ce fonctionnement.
  2. Que permet la solidarité Il y a donc encore une fois l’idée de groupe, d’organisation, de dépendance réciproque au sein du groupe, de lien social. Par là il y a aussi la notion d’intérêt général. Ainsi, la solidarité conduit l’homme à se comporter comme s’il était directement confronté au problème des autres, sans quoi, c’est l’avenir du groupe, donc le sien, qui pourrait être compromis. Il y a une sorte d’équivalence supposée entre le macro et le micro, le bien être du groupe est corrélé à celui de l’individu. La solidarité revêt des aspects multiples mais plus concrètement elle peut porter sur différents groupes comme :
  3. La solidarité peut aussi se définir comme entre les membres d’un groupe, fondée sur le contrat ou la communauté d’intérêts. Elle permet donc de faire exister le groupe :
  • des groupes familiaux,
  • des groupes civiques,
  • des groupes professionnels (syndicats),
  • des groupes institutionnels (assurances privées ou publiques),
  • des groupes politiques,
  • des groupes sociaux (associations).

La solidarité se situe dans le domaine de l’action, plus précisément des relations humaines. Elle est d’ordre éthique bien plus que politique, c’est par sa dimension sociale qu’elle apparaît au grand jour, dans le « ». A l’heure actuelle, se pose la question de savoir comment s’unissent-les hommes dans une société qui s’individualise de plus en plus.

(Source Wikipedia).

Aujourd’hui dans un ordre mondialisé, les dimensions que revêt la solidarité sont plus complexes. Elle se situe donc à plusieurs niveaux : local, national, international et mondial.

L’agir solidaire, dans un ordre mondial déséquilibré est celui qui, d’emblée, pose tous les humains sur un même plateau avec la finitude et la vulnérabilité de chacun d’eux, quelles que soient leurs appartenances et leurs origines. L’agir solidaire prend donc en compte un destin commun et cela ne peut se faire que par le détour de l’idée de reconnaissance.

  • Qu’est-ce « l’ordre mondial inégal » ?
  • David Émile Durkheim est l’un des fondateurs de la sociologie moderne. En effet, si celle-ci doit son nom à Emmanuel-Joseph Sieyès et a été popularisée par Auguste Comte à partir de 1848, c’est grâce à Durkheim et à l’École qu’il formera autour de la revue L’Année sociologique que la sociologie française a connu une forte impulsion à la fin du XIXᵉ siècle et au début du XXᵉ(Source Wikipedia).
  • Si vous entendez parler de cette expression, sachez qu’il se fonde sur l’idée de répartition de biens matériels et de maux. Les pays riches et les pays pauvres, leurs populations de riches et de pauvres, se retrouvent face à face dans un tel ordre, dans des mondes différents, plus ou moins cloisonnés, comme si les humains, rejetés dans leurs différences (culturelles, linguistiques, politiques, religieuses…) ne pouvaient entretenir de relations entre eux que par accident…