Vous aurez peut-être déjà constaté que par le vide d’idées sur un sujet, vous êtes contraint de trouver des mots qui disent toujours la même idée (en mode « répétition ») mais que cela reste nécessaire sous peine de montrer que vous ne savez plus quoi dire… Peut-être pensez-vous endormir le correcteur à répéter toujours la même chose. Votre défaut ? Les pléonasmes. Mais comment faire pour ne pas attirer l’œil du correcteur sur ces répétitions ?
Un pléonasme, c’est le fait d’utiliser des termes qui ont la même signification, et sont donc redondants et inutiles. C’est une faute de français !
- Des pléonasmes à éviter : les mots de liaison
Il est inutile d’associer ces mots, ce sont des pléonasmes, un seul suffit :
- Ainsi, c’est pourquoi
- Ainsi, par exemple
- Car, en effet
- Comme, par exemple
- Donc, par conséquent
- Mais, pourtant
- Moi, personnellement, je
- Puis, ensuite
- Voire même…
Par exemple : « J’aime les gâteaux, comme par exemple le cheesecake ».
Dites simplement : « J’aime les gâteaux, comme le cheesecake » ou « J’aime les gâteaux, par exemple le cheesecake. »
- Des pléonasmes à éviter : les adverbes
Ils ne font que répéter le verbe. Pour éviter les pléonasmes, n’écrivez pas :
- Commencer d’abord
- Continuer encore
- Durer longtemps
- En cours actuellement
- Enfin, pour conclure
- Au jour d’aujourd’hui…
Par exemple : « Je continue encore de le voir. »
Dites simplement : « Je continue de le voir » ou « Je le vois encore. »
- Des pléonasmes à éviter mais amusants !
C’est plus efficace et précis quand on répète ? Non, évitez ces pléonasmes :
- Achever complètement : ce qu’on achève est déjà complètement terminé.
- Applaudir à deux mains : il reste difficile de faire du bruit en claquant sa main dans l’air.
- Prévoir à l’avance : le préfixe « pré- » indique déjà quelque chose fait à l’avance.
Mais encore plus classique : « Descendre en bas » et « Monter en haut, Redemander de nouveau, Marcher à pied… ».
Par exemple : « Il avait prévu à l’avance l’échec de cette entreprise. »
Dites simplement : « Il avait prévu l’échec de cette entreprise. »
- Des pléonasmes à éviter : les adjectifs inutiles
On utilise ces pléonasmes tous les jours :
- Une double alternative : lorsqu’on est face à une alternative, c’est que l’on doit faire un choix, et il y a donc déjà deux possibilités qui s’offrent à nous.
- L’apparence extérieure : l’apparence, c’est ce qui s’offre au regard, elle est donc déjà extérieure.
Mais encore : « Le but final, La conjoncture actuelle, Un index alphabétique… »
Par exemple : « La conjoncture actuelle est plutôt mauvaise. »
Dites simplement : « La conjoncture est mauvaise » ou « La situation actuelle est mauvaise. »
- Des pléonasmes à éviter : verbes et conjugaisons
Ces verbes se suffisent parfois à eux-mêmes. Pour éviter les pléonasmes, n’écrivez pas :
- Un extrait tiré de : extraire quelque chose de quelque part signifie précisément qu’on le tire de quelque part.
- Nous pourrions peut-être : le conditionnel indique déjà l’incertitude.
Par exemple : « Nous pourrions peut-être l’aider »
Dites simplement : « Nous pourrions l’aider » ou « Nous pouvons peut-être l’aider ».
- Des pléonasmes généreux : mention spéciale à ces efforts pour « vivre ensemble »
- Collaborer ensemble : le préfixe « co- » signifie précisément « ensemble ».
- S’entraider à plusieurs : « Entre » indique déjà que l’on s’y met à plusieurs pour y arriver.
Mais encore : Comparer entre eux, Se concerter ensemble, Se cotiser à plusieurs…
Par exemple : « Il faut comparer entre elles ces deux phrases ».
Dites simplement : « Il faut comparer ces deux phrases » ou « Il faut analyser entre elles ces deux phrases ».
Voilà, alors à vos copies…
Source : le livre de Sylvie Dumon-Josset, les 1001 secrets de la langue française (Prat éditions, collection Point 2, 2010).