Dans la plupart des concours, il n’est pas demandé de faire apparaître votre plan de manière apparente, dans le sens où les titres et sous-titres n’apparaitront pas. C’est pourquoi vous devez introduire chacune de vos parties par une phrase qui en rappelle l’enjeu et mettre en évidence cette phrase par un alinéa.

Ce que je vous conseille donc,est très clair : vous devez poser une idée que l’on nommera « directrice » en début de paragraphe (parfois aussi appelée « principale »), qui permettra au correcteur de percevoir le passage et la partie du plan dans lequel il va se trouver ». En conséquence, vous devrez absolument veiller à ce que vos paragraphes et leur articulation reflètent assez clairement votre annonce de plan décrite en introduction…

  1. Pourquoi soigner la rédaction des idées directrices ?

À défaut d’un plan apparent, les grandes idées directrices illustreront votre compréhension du dossier et seront les balises de votre devoir. Elles permettront au correcteur de suivre la progression du développement. Le correcteur doit pouvoir les repérer facilement pour évaluer la qualité de votre copie. Nous l’avons déjà dit, il arrive parfois que l’examinateur ne lise pas vos paragraphes dans leur intégralité ; ces phrases doivent donc ponctuer, rythmer et refléter clairement votre développement. Elles sont en conséquence particulièrement exposées.

  1. Comment rédiger ces grandes idées directrices ?

Passons maintenant à la partie concrète : leur construction. Pour englober toutes les idées développées dans votre partie, vous devez impérativement élargir le champ de ces idées sous peine de faire des phrases qui risquent d’exclure au mieux des éléments de convergence ou de divergence, au pire un ou plusieurs thèmes importants du paragraphe en question. Ces phrases-titres doivent donc rester génériques tout en développant les idées qui vont en découler.

Ne tombez pas dans le piège des résumés de chaque partie: vous devez toujours penser à « faire dialoguer » les parties de votre plan pour chercher au maximum la cohérence d’ensemble.

D’une façon générale, chaque partie de votre développement répondra au schéma suivant:

  1. idée directrice portant sur l’axe de développement de cette partie.
  2. « Pour X raison on peut penser que…, » ; « Y permet de dire que,., » ; « Surtout, Z prouve que cette thèse ou idée est recevable… ».
  3. Petite phrase de conclusion et/ou de transition.

 

: un des sujets du concours HEC il y a cinq ans était intitulé ainsi : À l’époque de la mondialisation, quel est l’avenir de l’idée de Nation ?

 

Voici les 3 principaux arguments qu’un candidat avait évoqués dans une seconde partie où il développait l’idée comment était devenu «  ». 

Idée A.

Idée B.

Idée C.

Transition:

 

Une fois ces 3 idées, que nous nommerons de « secondaires », développées, l’idée directrice doit synthétiser ces 3 idées en une seule tout en donnant un sens à l’idée directrice ainsi construite. C’est ici que la prise de hauteur est importante afin de ne pas retomber dans le niveau de détail des idées secondaires…

L’idée A évoque le fait que le monde s’est organisé en grandes organisations internationales dominées par les Etats-Unis mais qui n’ont pas pris le pas sur chaque nation les constituant.

L’idée B évoque le fait que dans le domaine politique, on est complètement dans la situation inverse. Puis l’idée C nous indique que finalement les particularités régionales influent sur l’idée d’une nation forte…

Voici donc la construction de notre idée directrice : synthèse de A + en considérant la synthèse de B + tout en prenant en compte la synthèse de C.

  1. Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire ?
    • Les oublier ou les formuler sous forme de phrases interrogatives.
    • Autre écueil moins fréquent: l’idée directrice trop longue ou développée en plusieurs phrases. Croyant bien faire, le candidat développe l’idée à outrance et en oublie que les idées seront développées et qu’il faut aller à l’essentiel. Non seulement vous perdrez en efficacité, mais vous vous répéterez forcément.
    • Faire une phrase trop succincte ou trop générique qui au final ne dit rien ! Imaginez votre idée directrice sans vos idées secondaires, elle doit être compréhensible à elle seule. Enfin, cette démarche lèse la qualité de votre devoir puisqu’elle souligne que vous êtes incapable de différencier l’essentiel du superflu.
    • Enfin cette idée doit prendre en compte toutes les autres et ne pas délaisser certaines parties du paragraphe développé et croyez-moi, on le voit souvent…

 

Voilà vous savez désormais comment faire des idées directrices fortes et complètes, alors entrainez-vous avant le jour « J ».

A bientôt