Célèbre pour ces nombreux articles dans des revues internationales de géopolitique, Pascal Boniface intervient régulièrement dans les médias, nationaux ou internationaux, écrits ou audiovisuels et fait de nombreuses conférences et débats en France et à l’étranger. Il est l’un des géopolitologues les plus suivis sur les réseaux sociaux, notamment Twitter et Facebook. Il décrypte l’actualité internationale en vidéo sur sa chaîne YouTube et son podcast hebdomadaire « Comprendre le monde », ainsi qu’à travers ses différents blogs : IRIS, Mediapart et personnel. Il reste donc l’une des références en matière de géopolitique qu’il est intéressant à suivre lors de la préparation de concours…

Pascal Boniface est le fondateur et directeur de l’IRIS (Institut des Relations Internationales et Stratégiques, 1990, seul think tank français avec l’IFRI.). Pascal Boniface est membre du Conseil national de l’éthique de la Fédération française de football et a développé un intérêt croissant pour la géopolitique du sport, notamment du football. Il est par ailleurs consultant pour les questions géopolitiques du Musée de l’Olympisme et consultant géopolitique pour l’ONG .

Il publie annuellement « et trimestriellement « .

 

En 1996, il développe le concept de « prolifération étatique ». Il observe que les guerres sont de moins en moins des guerres de conquêtes et de plus en plus des guerres de sécession, que celles-ci sont rarement pacifiques et qu’elles débouchent sur une « prolifération étatique » réelle et dangereuse et moins virtuelle que la prolifération nucléaire, dont il était à l’époque spécialiste.

À partir de 1997, il va commencer à travailler sur les aspects stratégiques et diplomatiques du sport et développe une « géopolitique du sport », dont il devient un pionnier.

Il est membre du Conseil consultatif pour les questions de désarmement de l’ONU de 2001 à 2005. Il est administrateur à l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) de 1998 à 2004. Il est membre du Comité de soutien et de réflexion de l’Académie diplomatique africaine (ADA) et membre du Haut Conseil de la coopération internationale de 1999 à 2003.

En 2001, dans une note interne au Parti socialiste où il occupe la fonction de délégué national pour les questions stratégiques, il plaide pour une modification de la politique du PS à l’égard du conflit israélo-palestinien. Il estime que le PS se met en contradiction en renvoyant dos à dos l’occupant et l’occupé et plaide pour le respect des principes universels et non sur le poids de chaque communauté. « À miser sur son poids électoral pour permettre l’impunité du gouvernement israélien, la communauté juive est perdante là aussi à moyen terme. La communauté d’origine arabe et/ou musulmane s’organise également, voudra faire contrepoids et, du moins en France, pèsera plus vite lourd, si ce n’est déjà le cas. Il serait donc préférable pour chacun de faire respecter des principes universels et non pas le poids de chaque communauté5 ». Plusieurs personnalités démissionnent du conseil d’administration de l’IRIS, qui manque de disparaître. Pascal Boniface quitte le PS en 2003.

 

La liste de ses ouvrages est longue, parmi ceux-ci :

Les Intellectuels faussaires

Dans cet ouvrage polémique publié en 2011, et selon son auteur initialement refusé par quatorze éditeurs, Pascal Boniface s’attaque à quelques intellectuels français tels que Bernard Henri Levy, Alexandre Adler, Caroline Fourest , Philippe Val et Frédéric Encel qu’il accuse d’être un ancien responsable du Bétar qui « masque ses positionnements communautaires pour se faire passer pour un universitaire « objectif » ». Au-delà des amabilités qu’il leur sert (« sérial menteuse » pour Caroline Fourest, « Seigneur et maître des faussaires » pour BHL), il dénonce chez ces figures médiatisées une « dérive déontologique » dont le commun dénominateur serait un traitement démagogique de l’information. Il soutient ainsi qu’« au lieu de permettre au citoyen de réfléchir à des phénomènes complexes, on simplifie à l’extrême, on fournit à l’opinion publique des produits intellectuellement frelatés ou toxiques et on fabrique des leurres idéologiques. » Un an après sa sortie, le livre s’est vendu à plus de 40 000 exemplaires.

Les Intellectuels intègres

Il publie en 2013 Les Intellectuels intègres, contrepoint du précédent livre, dans lequel il rend hommage à quinze intellectuels (Jean Baubérot, Esther Benbassa, Rony Brauman, Régis Debray, Alfred Grosser, Stéphane Hessel, Olivier Mongin, Edgar Morin, Emmanuel Todd, Tzvetan Todorov, Jean-Christophe Victor, Michel Wieviorka, Catherine Wihtol de Wenden, Dominique Wolton et Jean Ziegler), qui sont, selon l’auteur « des intellectuels réellement dévoués à l’intérêt commun, qui ont une vraie œuvre, qui peuvent aller contre le sens des vents dominants. »

Pascal Boniface est Chevalier de l’Ordre national du mérite et Officier de la Légion d’honneur. Il a également reçu le prix Vauban en 2011.