L’expansion des guerres ethniques montre que la guerre n’est pas morte. Certes il y a moins de guerres internationales mais elles sont de plus en plus violentes et vivaces à l’intérieur des États. On peut citer parmi elles : l’Europe des Balkans occidentaux, Ukraine, le monde arabe, l’Asie du Sud, et surtout depuis une trentaine d’années, l’Afrique subsaharienne…

Dans chacune de ces régions, les guerres intestines et les guerres civiles sont légions.

On l’avait déjà vu dans les Balkans, où l’exaltation de l’appartenance identitaire était un formidable moteur de haine et de cruauté, que cette appartenance fût fondée sur des allégeances ethniques, raciales, culturelles, linguistiques, religieuses, ou confessionnelles. L’hyper-nationalisme permettait de se dire et surtout de se ressentir non seulement différent des autres (ce qui est normal) mais aussi supérieur aux autres.
Les conflits armés en Afrique se sont développés à l’envie, ils sont d’autant plus meurtriers qu’ils utilisent des moyens de destruction très rustiques. Et cette violence n’est pas près d’être réduite.
Les groupes humains s’auto-définissent avec d’autant plus de complaisance que l’État est fou, déficitaire, faible, voire vacant.
L’idée centrale de ce thème est que ces phénomènes identitaires (revendications) sont une source d’insécurités certaines causant génocides, terrorismes…
Les causes sont multiples :
  • L’état est faible, vacant, déficitaire donc souvent très faible, la désintégration des mécanismes d’intégration des individus au sein de ces sociétés est indéniable. Les états d’Afrique se sont souvent construits sans capacité d’intégration pour les différentes communautés, les familles, les clans et donc on assiste à un grand marasme économique et social.
  • L’ethnie est un sentiment d’appartenance et l’on peut dire qu’il est perçu comme un sentiment fort et ultime, surpassant et occultant l’idée d’Etat, de souveraineté ou de nation. Ces notions s’effacent à son profit. Cependant un état ne peut exister sans souveraineté.
  • Le caractère psychosocial, les peurs, les paranoïas sont sources de fanatismes religieux car ils trouvent dans les bibles, textes des idéologies apportant des solutions. Cela était déjà le cas dans les régimes fascistes avant la 2 guerre mondiale.
  • Ces conflits sont donc difficiles à réduire, on déplore l’incapacité des institutions internationales qui, devraient être en mesure de résoudre ces problèmes. Or les organisations internationales ne le peuvent, parfois ne veulent rien faire et leurs interventions trop tardives comme au Rwanda par exemple, montrent leur incapacités à gérer et à prévoir ce type de conflit car les causes sont profondes. Les développements nécessaires, créant l’intégration indispensable pour éviter ces conflits, sont trop complexes.