L’Organisation de l’unité africaine a été créée le 25 mai 1963 par 32 Etats.

Au fil des ans, la presque totalité des pays africains a rejoint l’OUA puis l’UA. Depuis 2011, l’Union africaine compte 54 Etats.

Ses buts sont d’œuvrer à la promotion de la démocratie, des droits de l’homme et du développement à travers l’Afrique, surtout par l’augmentation des investissements extérieurs par l’intermédiaire du programme du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD). Ce programme considère que la paix et la démocratie sont des préalables indispensables au développement durable.

Les objectifs de l’UA comportent la création d’une banque centrale de développement.

La Conférence est l’organe suprême de l’Union africaine. Composée des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’Union africaine, cette instance se réunit deux fois par an en session ordinaire, en janvier-février et en juin-juillet.

Le président de l’Union africaine est élu par l’Assemblée des chefs d’Etat. Il est renouvelé tous les ans et provient alternativement d’une des cinq régions du continent.

La Charte africaine des droits de l’homme et des peuples en GAMBIE, inspirée des modèles européens et africains a été signée le 27 juin 1981 par l’Organisation de l’unité Africaine. La Charte prévoyait la création d’une Commission des droits de l’homme, composée de 11 membres élus par la Conférence qui sera instituée 5 ans plus tard. L’Union africaine a crée deux autres institutions judiciaires, la Cour africaine de justice en 2003 en TANZANIE et la Commission de l’Union africaine sur le droit international en 2009 en ETHIOPIE.

L’Union africaine a prévu dans, l’Acte constitutif, la création de 3 institutions financières afin de faciliter les échanges économiques en Afrique et diminuer sa dépendance extérieure. L’objectif est aussi d’établir, à terme, une union économique et monétaire et se doter d’une monnaie unique.

La mise en place de ces institutions n’est cependant pas encore finalisée.

  • Banque centrale africaine (BCA) à ABUJA
  • Banque africaine d’investissement (BAI) à TRIPOLI
  • Fonds monétaire africain (FMA) à YAOUNDE

 L’ancêtre de l’Union africaine (UA) s’appelait jusqu’au début des années 2000 l’Organisation de l’unité africaine (OUA). On la surnommait le « club des dictateurs ». Que peut aujourd’hui, l’Union africaine, qui a presque quinze ans ?

L’Union africaine est née au début des années 2000 et, de par même sa dénomination, a eu une ambition continentale, sur le modèle de l’Union européenne. Les deux ont failli, car qui trop embrasse… Elle a tout de suite voulu pour l’Afrique un réseau d’infrastructures, le fameux programme du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), largement mirifique, qui imaginait un vaste maillage de l’Afrique subsaharienne, alors que l’industrialisation de l’Afrique vient à peine de commencer. Ensuite, l’UA s’est mise dans les bras de Kadhafi, qui a financé à grands frais son siège d’Addis Abeba. Enfin, elle a délégué des missions des Nations unies à des organisations régionales africaines, avec peu de succès sauf en Afrique de l’Ouest.

Reste à savoir, malgré cet héritage, ce que peut l’UA. Quelles ambitions, quelle volonté, quel programme, quelles élites, quels moyens ? Et l’UA est-elle à reconstruire ?

Appelé autrefois le club des dictateurs opposés aux dictatures…elle a éditée entre autre le principe l’intangibilité des frontières, celles tracées par la colonisation qui sont relativement artificielles. Cela a pour objectif de ne pas permettre les problèmes en cas de modifications (exemple au Kosovo où l’UE a connu de telles difficultés).

Le dernier état crée est le soudan du sud en 2011.

Elle est le pendant de l’UE, sorte de calque voulue qui vient même de décider de la délivrance d’un passeport africain comme en Europe.

Sur le plan économique, on considère beaucoup quelle a échoué car le NEPAD n’a pas donné totale satisfaction dans toutes les zones clés choisies pour son action. Son but était de créer des infrastructures pour les échanges commerciaux mais il n’y a pas ou très peu d’échanges intra-africains, ceux-ci sont plutôt tournés vers l’extérieur du continent africain. Il concerne moins de 3% du commerce extérieur de l’Afrique. De plus les processus d’industrialisation n’existent pas vraiment…ce qui complique davantage son application.

Sur le plan géostratégique, elle est apparue affaiblie car elle n’a pas réussi pas à maintenir la paix dans les conflits qui sont principalement interne aux états (Burundi, Centre Afrique), il y a peu de conflits ente états à l’exception de la Somalie et de l’Erythrée.

Elle délègue la résolution de conflits à des pays par sous-région mais parfois cela lui échappe.

(L’aviation tchadienne avait bombardé samedi 31 janvier la ville nigériane de Gamboru, située à la frontière camerounaise et tenue depuis plusieurs mois par le groupe islamiste Boko Haram, sans l’accord de l’UA).

Sur le plan financier, son budget est de 410 M de dollars, c’est peu et elle déplore le manque de moyen mais ses institutions subsistent (calques des NU et de l’UE) car 33% de ce budget sont consacrés à leur fonctionnement. La création d’une banque centrale est prioritaire et les états se sont bien engagés mais la cohésion d’ensemble n’est pas au point…

En conclusion, l’UA est dépassée par l’ampleur de la tâche et de ses ambition car le défi est grand tant il n’y a pas de cohésion, ni de véritable unité ou union…C’est une dame jeune mais déjà fatiguée…