Dans le cadre de la préparation au concours commun de sciences Po 2017, l’un des deux thèmes proposé est celui de LA SÉCURITÉ. Nous avions développé 3 articles dédiés aux acteurs de la sécurité, passons maintenant aux typologies de la sécurité. Nous développerons donc plusieurs parties liées aux différents types de sécurités existantes et pour débuter voyons les sécurités industrielles, alimentaires et la sécurité énergétique.

1.

La sécurité industrielle consiste à maitriser voire minimiser les risques au sein de l’industrie, et à garantir la sécurité des biens et des personnes, étant donné qu’il s’avère que les activités industrielles présentent des dangers inhérents devant être contrôlés. L’innovation technologique, la substitution des machines, la capacitation des travailleurs et les inspections habituelles sont quelques-unes des activités liées à la sécurité industrielle.

Les risques majeurs de l’industrie sont liés aux accidents, lesquels peuvent avoir un impact important sur l’environnement et nuire à des régions entières outre l’emplacement où est basée l’entreprise dans laquelle les sinistres ont lieu.

La sécurité industrielle s’engage donc à la protection des travailleurs (avec les vêtements nécessaires, par exemple) et leur pilotage (suivi) médical, mais aussi la mise en place de contrôles techniques et la formation ciblée sur la maîtrise des risques.

Il y a lieu de mentionner que la sécurité industrielle est toujours relative puisqu’il est impossible de garantir qu’aucun accident n’ait lieu. Quoi qu’il en soit, elle a pour principale mission de travailler dans le but de prévenir voire d’éviter les sinistres. L’État est tenu de contrôler la sécurité, bien que, par négligence ou corruption, ce ne soit pas toujours le cas.

Problématique liée à cette sécurité : les entreprises décident parfois de ne pas investir en matière de sécurité pour économiser de l’argent, mettant ainsi la vie des travailleurs en péril.

La sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active. »

La sécurité alimentaire a longtemps été considérée comme une question d’adéquation entre l’offre et la demande alimentaires. Les politiques pour l’atteindre se résumaient à augmenter la production agricole et/ou à ralentir l’accroissement démographique. Cette conception a fondamentalement évolué et lors de la , on dégage désormais 4 piliers de la sécurité alimentaire :

  • L’accès, autrement dit la capacité de produire sa propre alimentation ou de l’acheter, et donc de disposer d’un pouvoir d’achat suffisant pour le faire ;
  • La disponibilité, qui reste un problème dans les zones où la production alimentaire est insuffisante pour couvrir les besoins et qui interroge sur la capacité de charge de la planète pour nourrir une population croissante et de plus en plus gourmande ;
  • La qualité de l’alimentation, des points de vue tant nutritionnel, sanitaire, sensoriel que socio-culturel : la sécurité alimentaire intègre ainsi la sécurité sanitaire ou la salubrité des aliments
  • La régularité, à la fois, des disponibilités, des moyens d’accès à l’alimentation et de sa qualité : ce quatrième pilier intègre donc la question de la nécessaire stabilité des prix et des revenus des populations vulnérables.

La plupart des travaux de recherche contribuent directement ou indirectement à cet objectif de sécurité alimentaire :

  • Par l’augmentation de la production agricole (amélioration génétique, lutte contre les maladies, amélioration des systèmes de culture, réduction des pertes, etc.) ;
  • Par l’amélioration de la compétitivité des productions paysannes et des revenus des agriculteurs et des acteurs des filières agro-alimentaires (amélioration de la qualité, réduction des coûts) ;
  • Par l’amélioration de la qualité des aliments, notamment sanitaire, mais aussi nutritionnelle et sensorielle, et par la valorisation des produits locaux traditionnels.

La sécurité énergétique est souvent définie comme la garantie d’approvisionnement en énergie primaire permettant de satisfaire les besoins en énergie finale des populations et des industries.

Quand on parle d’un approvisionnement sûr, on fait référence à la présence d’un flux régulier et continu d’énergie à un prix raisonnable, depuis la production jusqu’au consommateur final. Ainsi, la sécurité énergétique renvoie à l’accès aux ressources, la production, la transformation, le transport et la distribution d’énergie, formant un ensemble complexe et reliant différents acteurs à échelle internationale.

La sécurité énergétique permet d’établir les conditions de la croissance économique et de la paix sociale, car elle est nécessaire au fonctionnement des économies et plus largement des sociétés.

Dans ce cadre, assurer l’approvisionnement en énergie des pays est un enjeu stratégique majeur. L’instabilité des régions productrices, les menaces sur les voies d’approvisionnement, ainsi que l’évolution des intérêts géoéconomiques de plusieurs pays, font que la sécurité énergétique est une notion dont l’importance est appelée à s’accroître. Elle se trouve aujourd’hui au centre des débats stratégiques et environnementaux contemporains.

Ainsi, comment gérer efficacement nos ressources énergétiques de façon à les rendre durables, et éviter tout conflit d’ordre géostratégique ou géopolitique ? De même, comment accompagner cela d’un respect absolu de notre planète et une prise de conscience générale?

Ce thème nécessite un débat soutenu afin de trouver des possibles solutions et accords entre États membres, facilitant une meilleure entente et gestion globale de toutes formes d’énergie.

Au cours des 15 dernières années, les questions de pétrole et de gaz ont souvent été reléguées dans les pages économiques des quotidiens nationaux. A une époque où l’énergie était bon marché, il n’était plus dans l’ère du temps de la considérer sur le même pied que d’autres questions ayant une incidence directe sur les puissances et rivalités nationales. L’énergie ne faisait manifestement plus la une.

Cette perception relativement légère de l’énergie a déjà commencé à se modifier après le 11 septembre. Les prix mondiaux du pétrole et du gaz avaient d’ailleurs commencé à monter depuis 1998 et, en 2001, les économistes redoutaient déjà les effets de cette tendance sur la croissance de l’économie mondiale. Au cours des trois dernières années, les prix mondiaux du pétrole ont presque doublé.

Mais les prix n’ont pas été les seuls à bouger. Les planificateurs militaires et les spécialistes de la politique étrangère ont recommencé à s’intéresser de près à la « politique pétrolière », une expression commune dans les années 70.
La sécurité énergétique est aujourd’hui au centre du débat stratégique contemporain. Au cours des derniers mois, tant le gouvernement américain que l’Union européenne ont fermement fait part de leurs préoccupations face aux menaces très réelles qui pèsent sur la sécurité énergétique, tout en commençant à réévaluer leurs stratégies respectives pour relever ces graves défis.

Le problème est que l’Union européenne n’a pas encore exploré la dimension militaire de la situation et que le Conseil de l’OTAN n’est pas parvenu à un accord quant à savoir si l’Alliance doit élaborer une large approche stratégique des questions énergétiques. Qui plus est, il s’avère politiquement très difficile d’encourager un dialogue bilatéral entre l’UE et l’OTAN. Or un échec pourrait amplifier, à terme, les vulnérabilités occidentales en matière d’énergie. Une réflexion créative et un leadership politique dynamique seront nécessaires pour surmonter ces déficiences institutionnelles potentiellement graves, qui – pour l’essentiel – compliquent la réponse aux défis énergétiques émergents, dont les vulnérabilités croissantes en matière d’énergie.

La sécurité énergétique  est donc un défi stratégique qui exige des approches multilatérales et présentant de nombreux aspects, c’est bien l’énergie. Il montre également qu’il s’agit là d’un domaine dans lequel l’OTAN ou l’UE, parmi les autres institutions multilatérales, doivent s’engager.

Le siècle dernier s’est caractérisé par une progression rapide de la consommation d’énergies fossiles et par la recherche et la découverte correspondantes de nouvelles réserves énergétiques.  La consommation d’énergie continue de progresser dans toutes les régions du monde, la croissance la plus rapide étant actuellement enregistrée en Asie. En raison d’une véritable révolution industrielle. Aujourd’hui, la demande asiatique est déjà plus forte que celle de l’Amérique du Nord et constitue un facteur essentiel de la hausse mondiale des cours du pétrole et du gaz.

Il existe un débat animé entre les économistes, les géologues et les écologistes au sujet des réserves à long terme de pétrole et de gaz et des conséquences de leur utilisation pour l’environnement, mais la modification des conditions de la demande constitue certainement le composant le plus dynamique des marchés énergétiques. Signalons aussi les questions persistantes qui se posent quant aux réserves mondiales de pétrole et de gaz. Les estimations relatives aux réserves sont souvent classées en trois catégories : prouvées, probables et possibles. Les estimations les plus communément utilisées se réfèrent aux réserves prouvées. Les estimations mondiales les plus récentes situent les réserves prouvées de pétrole dans le monde dans une fourchette allant de 1,1 à 1,3 billions de barils (AIE). Ces estimations permettent de penser qu’aucune crise pétrolière n’est à redouter D’importantes réserves pétrolières demeurent encore à découvrir et même le territoire de l’Arabie Saoudite est loin d’avoir été totalement exploré.
La volatilité récente des prix du pétrole a eu des implications marquées au niveau des investissements destinés aux infrastructures énergétiques et des conditions d’approvisionnement.  L’industrie pétrolière est réputée pour sa capacité à opérer dans des conditions hostiles, mais elle cherche également à minimiser le risque et s’avère, dès lors, très sensible aux fluctuations de prix. La volatilité des prix tend à affaiblir les investissements de renforcement de la capacité. Les faibles niveaux d’investissements dans l’exploration et l’extraction en Russie, au Moyen-Orient, en Afrique, et en Amérique latine, ainsi que la pénurie globale de raffineries constituent aujourd’hui les goulots d’étranglement les plus lourds de conséquences au niveau l’approvisionnement pétrolier.

L’instabilité inhérente aux régions qui fournissent la majeure partie du pétrole et du gaz dans le monde représente une autre préoccupation très sérieuse. La guerre, le terrorisme, les embargos, l’avènement de régimes hostiles et le chantage politique sont autant de facteurs qui pourraient contribuer à une brusque réduction de l’approvisionnement, avec de graves conséquences mondiales. Le Moyen-Orient, qui fournit 70 % du pétrole et du gaz disponibles sur le marché mondial, constitue une région où abondent les problèmes politiques, sociaux et religieux potentiels. Des groupes de militants reconnaissent que des attaques contre des infrastructures énergétiques vulnérables et mal défendues sont sans doute le moyen le plus efficace de frapper de plein fouet les gouvernements de la région, l’élite qui bénéficie le plus de la production pétrolière et les partenaires commerciaux qui dépendent de ces sources d’énergie.

Certains revenus du pétrole sont sans nul doute utilisés pour soutenir le prosélytisme d’idéologies religieuses extrémistes activement ralliées aux tactiques terroristes. Les experts américains en sécurité sont convaincus que l’Iran utilise ses revenus pétroliers pour soutenir un programme d’armes nucléaires en violation du Traité de non-prolifération nucléaire et qu’il prête son appui à des groupes terroristes.

A bien des égards, les marchés pétroliers fonctionnent dans les conditions classiques de l’offre et de la demande. Des diminutions de la demande  résultant de récessions économiques par exemple peuvent entraîner une chute importante des prix. De même, des chocs au niveau de l’approvisionnement font flamber les prix. Certains économistes considèrent que, à long terme,  la question des réserves physiques de pétrole ne doit pas faire l’objet de préoccupations exagérées, puisque la rareté se reflètera toujours au niveau des prix et que le montant de l’augmentation ultime du prix du pétrole disponible au niveau mondial serait, en réalité, infini.

La flambée des prix du pétrole, l’instabilité persistante au Moyen-Orient, la volonté apparente de la Russie d’utiliser ses ressources énergétiques à des fins politiques, la fragmentation du marché énergétique interne, la diminution de la production énergétique européenne et l’accroissement du nationalisme économique en Europe sont autant de facteurs qui façonnent le paysage énergétique européen d’aujourd’hui.

Les vulnérabilités de l’Europe sont évidentes au vu des statistiques. En 2030, la demande en énergie de l’UE aura progressé de 15 %, alors que la production stagnera. Selon les estimations, cette situation entraînera l’accroissement des importations de pétrole et de gaz naturel de 70 % au total.  La moitié de l’énergie consommée aujourd’hui en Europe est déjà importée. Le pétrole représente 37 % de la consommation énergétique totale et est suivi par le gaz naturel, le charbon, l’énergie nucléaire et les sources renouvelables. Le Royaume-Uni et la Norvège fournissent un quart du pétrole consommé par l’UE, le reste étant importé de Russie (27 %), du Moyen-Orient (19 %), de Norvège (16 %), d’Afrique du Nord (12 %) et d’autres régions (5 %). Le gaz naturel représente actuellement un quart de la consommation énergétique totale de l’UE, mais ce chiffre est appelé à s’élever dans les prochaines années.

La Russie est le principal exportateur de gaz à destination de l’Europe et sa deuxième source en importance pour l’approvisionnement en pétrole brut. A eux seuls, les champs pétrolifères russes assurent 40 % de l’augmentation de la production mondiale totale depuis 2000.  L’insuffisance des investissements russes et des politiques d’Etat maladroites qui nuisent aux contrats avec des consortiums énergétiques internationaux et découragent les investissements étrangers entravent toutefois la production de ce pays. La Russie continue néanmoins à conclure des contrats de fourniture pour répondre à l’accroissement de la demande européenne et asiatique.

En 2000, l’UE a initié un dialogue bilatéral sur l’énergie, afin de renforcer la sécurité d’approvisionnement, d’obtenir l’ouverture des marchés énergétiques russes, d’assurer la construction de nouveaux oléoducs, gazoducs et réseaux électriques, de promouvoir un meilleur climat pour les investissements en Russie et d’encourager une plus grande coopération en matière de changements climatiques, de sécurité nucléaire et de protection de l’environnement.

En 2002, pour alimenter ce dialogue, l’UE a ouvert un Centre technologique pour l’échange d’informations et de technologies. La création d’un Conseil permanent pour la coopération mutuelle a suivi (2005). Depuis lors, le dialogue entre l’UE et la Russie sur les infrastructures et les économies d’énergie s’est amélioré. Des désaccords persistent néanmoins, car l’UE fait pression en faveur d’une libéralisation du marché énergétique russe, tandis que le premier objectif de la Russie consiste à rassembler des fonds pour permettre la modernisation de ses infrastructures énergétiques.

Regroupant moins de 5 % de la population mondiale, les États-Unis consomment actuellement 25 % du pétrole disponible. Dans l’hypothèse d’un baril de pétrole à 60 dollars, les États-Unis seront confrontés à une facture d’importation de pétrole de 320 milliards de dollars en 2006, ce qui représente une composante très importante du gigantesque déficit commercial américain.

Bien que les États-Unis disposent de tout un éventail de sources énergétiques, la demande intérieure massive d’énergie résultant de leur robuste économie et de leur débauche énergétique relative en fait le plus important consommateur mondial d’énergie. Ils doivent donc importer une part croissante de leur énergie. D’après l’AIE, la consommation américaine d’énergie augmentera de 33 % d’ici 2025, alors que la production énergétique stagnera pour l’essentiel.  En bref, à l’instar de l’Europe, les États-Unis sont appelés à devenir de plus en dépendants des fournisseurs d’énergie étrangers.

La présence militaire mondiale des États-Unis est en partie destinée à assurer le maintien de l’approvisionnement en pétrole et en autres matières premières vitales à destination de leur territoire et de leurs partenaires commerciaux. Deux tiers environ du transport pétrolier mondial (couvrant aussi bien du pétrole brut que des produits raffinés) s’effectuent par voie maritime. La marine américaine est véritablement devenue la garante de la libre circulation sur les voies de navigation mondiales. Elle a un rôle particulier à jouer dans la défense des « goulots d’étranglement », au niveau desquels l’approvisionnement en pétrole peut être facilement interrompu à la suite d’une action militaire hostile, de raids de terroristes ou de pirates. Au nombre de ces goulots d’étranglement figurent le détroit d’Ormuz entre Oman et l’Iran, par lequel la majeure partie du pétrole du Golfe est exportée, et le détroit de Malacca entre la Malaisie et l’Indonésie, par lequel 80 % de l’approvisionnement en pétrole du Japon et 60 % de celui destiné à la Chine sont acheminés et qui sert de voie de passage pour les deux tiers du GNL produit dans le monde.

Winston Churchill a un jour déclaré en parlant du marché pétrolier :  » La sécurité et la certitude en matière pétrolière reposent sur la diversification, et la diversification uniquement. « . Mais la formulation d’une politique de sécurité énergétique cohérente exige la prise en compte d’une foule de questions, dans le cadre de ce qui constitue, en fait, un exercice interdisciplinaire associant une réflexion aux niveaux militaire, économique, géologique, technologique et écologique. Le défi stratégique posé par l’énergie exige une réponse complexe et diversifiée, qui n’implique que très partiellement des considérations militaires.

Il est extraordinairement difficile de prévoir le rôle que les technologies émergentes joueront dans la satisfaction des besoins énergétiques, bien que toute percée aura inévitablement un impact important. Il convient toutefois, parallèlement, de faire preuve d’une certaine prudence.

Il n’empêche que la technologie ne cesse d’évoluer et qu’elle modifie les marchés énergétiques en leur apportant des moyens qui peuvent renforcer l’efficacité et abaisser les prix, tout en élargissant le  » mix énergétique  » à notre disposition. C’est ainsi, par exemple, que les super-ordinateurs et des technologies de forage novatrices ont considérablement renforcé la capacité des sociétés pétrolières à identifier et à exploiter des champs pétroliers jusque-là inaccessibles.

De nouvelles technologies réduisent les coûts d’extraction du pétrole des sables pétrolifères, ce qui permettra au Canada de devenir l’un des principaux producteurs de pétrole au monde. Les progrès technologiques permettent également de contribuer à la modération de la demande, grâce à l’introduction de technologies d’économie d’énergie dans les appareils ménagers, les immeubles, la production d’électricité et les automobiles. Mais la technologie dote également de possibilités supplémentaires ceux qui peuvent être tentés par une attaque contre les infrastructures énergétiques et des niveaux plus élevés d’intégration des systèmes accroissent la vulnérabilité des sociétés face à de telles attaques.

En raison du réchauffement climatique et du risque de blocage des goulots d’étranglement pour l’approvisionnement, l’énergie nucléaire suscite également un regain d’intérêt chez beaucoup de personnes qui étaient sceptiques quant à ses avantages. Elle ne dégage en effet pas de gaz carbonique lors de la production d’électricité et réduit la dépendance vis-à-vis du Moyen-Orient et d’autres régions exportatrices de pétrole et de gaz très instables.  Qui plus est, l’augmentation des prix du pétrole et du gaz lui permet de s’avérer de plus en plus concurrentielle. Le combustible uranium se stocke facilement, est abondant et provient généralement de régions stables du monde, telles que le Canada et l’Australie.

La manipulation et le stockage des déchets hautement radioactifs, les coûts associés à la mise hors service des centrales, l’expérience douloureuse de Tchernobyl, les batailles politiques sur le choix d’implantation des nouvelles centrales et du lieu de stockage des déchets, le risque de prolifération nucléaire si apparent avec la crise iranienne actuelle, la menace d’attentats terroristes ciblés sur des centrales nucléaires et les difficultés persistantes au niveau des réglementations sont autant de raisons qui expliquent pourquoi les opinions publiques occidentales ne sont pas toutes favorables à un avenir accordant une large place au nucléaire. Les problèmes d’investissements constituent également un goulot d’étranglement. La production de l’énergie nucléaire exige la mise à disposition d’énormes capitaux et cette approche économique se caractérise par une longue période d’amortissement.

Dans un prochain article nous développerons d’autres typologies liées à LA SÉCURITÉ. Bon courage.