Le street-art est né aux États-Unis dans les années 70. Par la suite, il a voyagé jusqu’en Europe au début des années 80.
L’art urbain, ou « street art », est un mouvement artistique contemporain. Il regroupe toutes les formes d’art réalisé dans la rue, ou dans des endroits publics, et englobe diverses techniques telles que le graffiti, le pochoir, la mosaïque, les stickers ou les installations. C’est principalement un art éphémère vu par un très grand public.
C’est dans le métro de New York que le graffiti fait son entrée en Amérique dans les années 1970.
Ce qui débuta par la simple représentation de tags (signatures) prit des proportions gigantesques. En effet, les métros et wagons de trains furent très rapidement recouverts d’inscriptions des plus variées. En seulement quelques années, les artistes graffeurs améliorèrent leur art en adoptant divers styles, couleurs et formes, créant des compositions jusqu’alors méconnues.
Au début des années 1980. Une loi, dans la ville de New York, est établie pour sanctionner les graffeurs. Ainsi, de moins en moins d’artistes s’adonnent à cet art et les plus courageux iront dessiner dans les arrondissements défavorisés New-Yorkais, plutôt que dans la ville elle-même. C’est de cette façon que l’art du graffiti s’étend aux autres grandes villes américaines. On commença donc à les voir apparaître à Chicago, Los Angeles, Washington ainsi que dans les villes européennes avec le même esprit en tête : la liberté d’expression. Si certains se contentent de réglementer et de contrôler l’achat des produits servant à peindre, d’autres seront beaucoup plus catégoriques en punissant sévèrement tout artiste graffeur ayant peint dans un lieu public ou sur un monument, par exemple.
Dès 1960, en France, on le compare à une forme d’art, ce qui s’avère être plutôt singulier à l’époque. Même si les critiques sont mitigées, l’art du graffiti était né, au grand plaisir des artistes qui s’adonnaient à cette pratique. Vers la fin des années 1960, on retrouve une valeur très intellectuelle et songée au sein des graffiti conventionnels, inspirés par la politique pour la plupart. Teintés parfois d’humour, parfois de poésie, on dépeint des slogans accrocheurs et sympathiques, souvent à double sens. Ces graffiti sont peints au rouleau ou au pinceau en règle générale, bien que certains artistes faisaient usage d’aérosols. Au début des années 1980, le graffiti est considéré comme étant de l’art urbain et son aspect illégal et clandestin intéresse bon nombre d’artistes. On peint de façon humoristique et légère, en adoptant de nouvelles techniques très intéressantes comme le pochoir, par exemple. Colorés et déjantés, les graffiti ont la cote ! C’est par ailleurs dans cette même période que les graffiti de style « new-yorkais » font leur apparition à Paris. Parallèlement, au début des années 1960, l’Allemagne était en pleine ébullition. Le mur de Berlin fut construit, séparant l’Allemagne de l’Est et de l’Ouest. Ainsi, il était impossible pour les citoyens situés à l’est du mur de traverser, ni même d’approcher le mur, alors que les résidents situés à l’ouest traversaient régulièrement afin d’y réaliser des graffiti. Lorsque le mur fut détruit à la fin des années 1980, il était presque complètement submergé de slogans, dessins, peintures, etc. Ce dernier aura servi de support et de tribune libre à bon nombre de jeunes Allemands qui désiraient protester et signifier leur mécontentement. Ainsi, en France, on pourchasse depuis quelques décennies les artistes ayant réalisé des graffiti aux messages à caractère politique. Une sorte de lutte anti-graffiti bat par ailleurs son plein mais, n’est pas nécessairement contrôlée par le gouvernement ou par les villes. Ce sont souvent les sociétés des transports qui désirent en finir avec les graffiti. Bien que ces dernières tolèrent certains d’entre eux dans des lieus jugés pertinents, elles s’empressent habituellement de détruire les graffiti qui parsèment leurs réseaux et leurs véhicules (trains, wagons, etc.). Les graffiti sont sévèrement sanctionnés en France. Ainsi, lorsqu’ils sont réalisés sur des supports non autorisés, ils sont considérés comme étant nuisibles et destructeurs de la propriété d’autrui et sont passibles d’amandes allant de 1500 à 30 000 euros et dans certains cas extrêmes, sujets à emprisonnement pour une durée maximale de 2 ans.
Le graffiti, le mot «graffiti» représente avant tout une forme d’expression extrêmement ancienne qui consiste à apposer sa marque, sa signature, son siglet sur un mur et en marquer ainsi les murs ou plutôt l’espace urbain afin de communiquer à l’aide des mots ou des images.
Non officiel par son non-conformisme, cet art est considéré d’abord comme bâtard. En effet, le photographe et essayiste Brassaï qualifie déjà en 1933 les graffitis «d’art bâtard des rues mal famées».
La particularité de cet art est qu’il se déploie dans l’espace public, s’affiche au grand jour et est donc accessible à tous. Le sujet du graffiti est vaste et varié, cependant on en oublie souvent de préciser quel est-il vraiment.
Le graffiti tel qu’on le connait aujourd’hui est né dans les années 1960 au cœur de New-York principalement comme on l’a vu au-dessus et se divise déjà avant même qu’on puisse parler de Street Art. Il se caractérise par des formes relativement définies où la créativité individuelle s’exprime dans un cadre codé et impliquant l’adhésion à toute une culture: vocabulaire, lieux, préoccupations, goûts musicaux, etc.
Le pochoir également appelé «Stencils» est un moyen de reproduction de logos, dessins et messages très pratique et efficace. Néanmoins, le pochoir était déjà utilisé en typographie dès le XIIe siècle.
Sa technique assez simple consiste à découper dans un matériau rigide comme du carton, du plastique, du bois, du métal ou même des radiographies. En tout cas, le pochoir doit être assez robuste pour survivre au transport et à l’utilisation qu’en fait le pochoiriste. A partir du moment où le support est choisi, l’artiste dessine ou décalque le motif provenant d’une image, d’une photographie, etc avec lequel il «bombera» par la suite les murs de la ville.
Il est également possible d’utiliser les deux parties du pochoir : la partie découpée et le contour de la partie découpée afin d’obtenir deux effets distincts. Même si la pose dans la rue est rapide, la préparation est longue et minutieuse. Le plus souvent, les pochoiristes utilisent l’aérosol ou la bombe pour la mise en couleur car c’est le médium le plus rapide. Cependant, il peut aussi arriver qu’ils emploient le pinceau, l’éponge ou le stylo. On comprend bien que les usagers du pochoir réalisaient la première partie c’est à dire la découpe de celui-ci avant de se retrouver dans la rue.
Il est évident que l’art urbain cherche à s’intégrer dans la société. Cependant de nombreuses barrières bloquent le bon déroulement de cet art. On considère que ce qui se trouve dans les musées et dans les galeries définit ce qu’est l’art, en tant que ce qui s’y expose en est la plus belle expression, ces établissements sont donc existentiels mais sélectifs. Ce raisonnement exclut alors la possibilité d’un art en dehors de quatre murs.
De plus, le fait que les inscriptions urbaines soient réprimées par les autorités judiciaires et politiques ralentit le processus d’intégration.
Nos interviews auprès de Palois montrent que selon l’âge du témoin, l’avis change énormément.
Les personnes âgées, surtout les femmes pensent que les graffitis ne s’intègrent pas du tout de par leur illégalité. Les jeunes (collégiens et lycéens) pensent au contraire que l’art urbain risque de devenir une forme d’art à part entière dans les années à venir. Nous pouvons donc conclure que l’intégration du Street Art a commencé, depuis déjà plusieurs années, et qu’elle va continuer à s’accroitre avec une nouvelle génération de français bien moins marginale.