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Histoire des communismes au XXe siècle

  • Focus relations internationales
  • Histoire
Un livre de Georges Vidal (Ellipses, 2013).
À l’heure où des mouvements issus de la gauche radicale accèdent au pouvoir en Grèce (Syriza) et dans de grandes villes espagnoles (Podemos), que reste-t-il du communisme dans le monde ? En France, la gauche radicale n’est ni Podemos, ni Syriza, ni Bernie Sanders. Pourquoi cette gauche radicale française ne s’intéresse-t-elle toujours pas sérieusement aux questions de domination liées au sexe ou à l’origine ethnique, à l’enchevêtrement des dominations de classe, de race et de genre dans la production des inégalités ? Le ralliement du PCF et d’Ensemble à la candidature très Ve République et autoritaire de Jean-Luc Mélenchon suit-elle la vieille histoire du communisme ou celle d’un genre nouveau ? En s’intéressant à l’histoire du communisme, vous pourrez sans doute vous procurer de nombreux éléments de réponses…
I.  Le contexte

Le communisme a été l’un des principaux phénomènes politiques et géopolitiques du XXe siècle, structurant durablement les équilibres internationaux et les controverses idéologiques au fil des décennies. Mais aujourd’hui, l’URSS a éclaté, la Chine se convertit à l’économie de marché, Cuba rétablit ses relations diplomatiques avec les Etats-Unis… Assistons-nous à l’effondrement du communisme, ou plutôt à une complexe recomposition des idéaux qu’il incarnait ?

II. L’auteur et sa thèse

Georges Vidal est professeur agrégé, docteur en Histoire, membre de l’équipe CRISES (Université Paul Valéry) et enseignant au Lycée Joffre (Montpellier). Il a publié La Grande illusion. Le Parti communiste français et la Défense nationale à l’époque du Front populaire (Presses universitaires de Lyon, 2006). Selon lui, le communisme a été un acteur majeur du XXe siècle, à la fois comme phénomène totalitaire et comme acteur de premier plan des relations internationales et des principaux conflits. Et pourtant, malgré les formidables vagues d’adhésion qu’il avait suscitées, il a fini par s’effondrer presque sans coup férir. Ce livre s’attache à retracer cette trajectoire en insistant sur la dialectique singularité et diversité qui l’a caractérisée : en effet, si tous les régimes et partis communistes se sont inspirés du modèle soviétique, chacun a aussi connu une histoire particulière qui lui était propre. Cela a suscité des tensions croissantes et de profondes fractures au sein du monde communiste, qui ont largement contribué à l’affaiblir et qui lui ont finalement été fatales.

III. Résumé du livre

Dans les années 1990, l’analyse dominante chez les historiens voulait que le communisme ait été le phénomène politique majeur du XXe siècle – parce qu’il avait organisé la vie politique et intellectuelle dans le monde entier pendant plusieurs décennies. Des centaines de millions de personnes vivaient dans des régimes communistes, et l’anticommunisme était un élément majeur de la vie politique des autres pays, à commencer par les Etats-Unis.

Toutefois, des analyses historiques plus récentes considèrent que le phénomène majeur du XXe a plutôt été le processus de mondialisation qui se poursuit aujourd’hui, processus avec lequel le communisme a entretenu des relations contradictoires,tiraillé entre son ambition universaliste et ses replis nationalistes.

1- L’EXPANSION DU COMMUNISME ET LA CENTRALITÉ DE L’URSS (1917-1953)
  1. Du bolchevisme au stalinisme : la construction d’un modèle (1917-1941).

Lorsque les bolcheviks fondent en 1917 l’État soviétique, ils espèrent initier une nouvelle forme de pouvoir destinée à se répandre rapidement dans l’Europe entière, puis dans le monde. Mais les désillusions suivent vite, tant sur le plan intérieur qu’extérieur : difficultés économiques, bureaucratisation du régime, isolement international… Tout cela débouche en 1925 sur l’affirmation d’une nouvelle logique sous l’impulsion de Staline : faire de l’État soviétique la première puissance développée de la planète et une dictature du prolétariat exemplaire. Cet objectif justifiera toutes les dérives.

  1. Le Komintern, de la révolution mondiale à la défense de l’URSS (1919-1939).

De sa fondation en1919 à sa dissolution en 1943, le Komintern a été une organisation supranationale comptant une soixantaine de sections. Il a été une machine de formation, de financement et d’encadrement des partis communistes qui se sont créés hors d’URSS : il a rapidement acquis une profonde influence sur les communistes du monde entier. Mais son histoire a aussi été celle d’un triple déclin : celui de sa mission révolutionnaire, de son assistance aux partis communistes et de pôle central du mouvement communiste. D’abord présenté comme le parti de la révolution mondiale faisant vivre l’idéal communiste, il est peu à peu devenu un simple instrument de la politique internationale soviétique.

  1. L’affirmation des communismes hors d’URSS (1918-1939).

Hors de l’URSS, la transplantation du modèle d’organisation et de la doctrine du parti communiste russe a été systématique : chaque parti communiste national revendiquait hautement son inspiration bolchevique, en insistant sur l’identité des doctrines et des stratégies d’un pays à l’autre. Mais en réalité, cette assimilation a été très inégale selon les différents contextes nationaux, avec souvent l’affirmation de caractères propres : par exemple, le renouvellement de traditions locales ou de pratiques politiques populaires spécifiques, qui se renouvellent sous une forme plus adaptée aux principes communistes. La dialectique homogénéisation-différenciations se met alors en branle, avec un pôle majeur autour de Moscou et de l’Europe occidentale, et des espaces périphériques plus différents : Asie, Amérique latine, monde arabe…

  1. Les grandes dissidences de l’entre-deux-guerres.

Dans l’entre-deux-guerres, la dynamique communiste se voit confrontée à plusieurs phénomènes de dissidences – le plus important étant l’essor du trotskisme. Aucune de ces dissidences n’ayant durablement menacé la suprématie soviétique, leur rôle historique peut sembler mineur. Mais en réalité, cette succession de dissidences, de scissions et d’exclusions, parfois dans la violence, sont la marque d’un durcissement du système politique soviétique, qui ne réussit pas à gérer la pluralité des dynamiques qu’il suscite. Cela préfigure donc les grands schismes qui suivront, avec la Chine et la Yougoslavie notamment.

  1. Le deuxième souffle : la guerre profite au communisme (1939-1945).

De 1917 à 1939, la dénonciation de la guerre impérialiste et des agressions capitalistes avait été un leitmotiv de la dynamique communiste. Le début de la Seconde guerre mondiale sonne donc l’heure de vérité :d’abord neutre, l’URSS voit une rapide dégradation de ses relations avec l’Allemagne après la défaite française de juin 1940. L’offensive allemande contre l’URSS en juin 1941 débouche d’abord sur de sévères défaites de l’Armée rouge, ce qui menace la survie même du pays communiste. Mais le redressement militaire de l’hiver 1942-1943 et les résistances communistes dans les pays occupés finissent par inverser la tendance, si bien que le communisme se retrouve en situation de force en1945.

  1. La grande poussée du communisme et la glaciation de la Guerre froide (1945-1953).

À la fin de la guerre, l’URSS entend profiter de son succès en assurant son influence sur les territoires limitrophes d’Asie et d’Europe orientale. La rapide dégradation des relations avec les pays occidentaux, et notamment avec les Etats-Unis, mène à une affirmation tous azimuts de la puissance soviétique :

  • militarisation,
  • renforcement des caractères totalitaires du régime,
  • satellisation intégrale des pays d’Europe orientale,
  • et accession à la puissance nucléaire en 1949.

 

2- L’AFFIRMATION DU POLYCENTRISME ET L’ÉPUISEMENT PROGRESSIF DE LA DYNAMIQUE COMMUNISTE (1953-2000) 

  1. Déstalinisation et nouvelles perspectives : espoirs, ruptures et désillusions (1953-1964).

La mort de Staline en 1953, puis la politique réformatrice de déstalinisation initiée par Khrouchtchev en 1956marquent une rupture dans la dynamique communiste. C’est une tentative de relancer la dynamique communiste dans le monde entier, mais cette tentative produit des réactions très variées dans le monde communiste et contribue à l’affirmation plus nette du caractère national de chaque parti communiste.

L’espoir d’un communisme réformé provoque dès 1956 la crise hongroise, dont la répression violente sème un trouble profond et durable chez bien des communistes. Et finalement, l’éviction de Khrouchtchev en 1964 par le PCUS contribuera à nourrir schismes et désenchantement.

2. Le grand schisme sino-soviétique et les nouvelles voies du communisme dans le Tiers-monde (1949-1979).

Parallèlement à ce désenchantement croissant à l’égard de l’URSS, l’émergence du Tiers-monde favorise l’essor de deux nouveaux pôles dans le monde communiste : la Chine et Cuba. La Chine rompt avec l’URSS en 1960-1963 et s’affirme comme le deuxième grand du monde communiste, mais peine à étendre son modèle hors de ses frontières. Le modèle cubain, au contraire, inspirera de nombreuses guérillas en Amérique latine et ailleurs.

  1. De la stagnation à la recherche d’un nouveau modèle (1964-1985).

Sous Brejnev, l’URSS se modernise en profondeur, mais persiste dans un conservatisme politique caricatural et un immobilisme économique contrastant avec la dynamique capitaliste. À l’inverse, le régime chinois entame en 1979un tournant prudent mais durable vers l’économie de marché, avec pour objectif la modernisation et le développement du pays : ainsi, après 1980, la Chine devient l’élément novateur et dynamique d’un monde communiste en proie à des difficultés croissantes.

  1. Le communisme occidental éclaté (1964-1985).

Les divisions et différenciations qui s’accroissent dans le monde communiste après les années 1960 concernent aussi les PC d’Occident, mais sur un mode atténué. Aux prises avec les réalités politiques nationales, ils profitent alors de la Détente pour réduire les liens idéologiques et politiques qui les lient au PCUS. Il y a donc une dynamique de diversification des communismes nationaux, qui rend possible certaines expérimentations stratégiques, tel le programme commun de la gauche en France.

  1. La crise systémique généralisée : mort, mutations ou survie des communismes (1985-1991).

Pendant les années 1980, très peu d’observateurs avaient anticipé la grande crise qui a balayé tout le monde communiste en 1989 et a conduit à la dissolution de l’URSS en 1991. Cette crise systémique généralisée entraîne la disparition d’une grande partie du monde communiste, mais aussi de fortes réactions d’adaptation pour les PC nationaux et les régimes qui survivent : cela conduit à une accélération des différenciations entre structures encore existantes.

  1. Les communismes en sursis ? (1991-2000).

Au début des années 1990, les PC qui subsistent sont regardés comme moribonds, mais plusieurs survivront tant bien que mal. Quant aux États communistes qui avaient résisté à la crise, ils sont alors considérés comme des régimes en sursis : ce sont la Chine, le Vietnam, le Laos, la Corée du Nord et Cuba. Parmi ces régimes, la Chine demeure le dernier grand pôle de l’ancien monde communiste, mais elle s’en détache sans cesse davantage en s’engageant sur la voie de l’économie socialiste de marché.

Lors d’un prochain et proche article nous vous proposerons des vidéos décrivant soixante années de vie communistes en France.

 

A bientôt

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