Comme je vous l’avais annoncé dans un article datant du début du mois d’avril, voici des idées d’ACCROCHE ou d’AMORCE pour les différents sujets possibles qui sont dédiés au thème de la sécurité…Dans cette première partie les 8 premiers sujets seront traités et dans un second article, nous traiterons les 8 derniers…
Sujet 1. Sécurité et liberté.
Au lendemain des attentats, François Hollande a endossé les responsabilités du chef de guerre, en proclamant que la France devait se défendre contre une « armée djihadiste », en dénonçant les « actes de guerre » commis à Paris, en remettant au goût du jour une loi sur l’état d’urgence qui date de la guerre d’Algérie. Le président de la République a donné le ton : « la France », a-t-il déclaré, luttera avec une « détermination froide » contre ses « ennemis ». Si cette posture martiale est massivement plébiscitée par les Français que ce soit par peur ou par colère, elle l’est également parce que ces mesures semblent s’adresser aux terroristes venus de l’étranger.
Pourtant, le doute s’instille peu à peu dans les esprits. Car l’état d’urgence suspend nombre de libertés publiques comme le principe de sûreté, avec les perquisitions administratives de jour comme de nuit sans l’accord du juge ; la liberté de circulation, avec le couvre-feu et les assignations à résidence ; la liberté d’association, avec la dissolution des groupements.
Henri Leclerc, le président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme, va même jusqu’à résumer « L’état d’urgence… » comme «… la suspension de l’autorité judiciaire ». Dès lors il est légitime de se poser la question si notre pays doit choisir entre Sécurité ou libertés publiques ? Ainsi pour protéger la démocratie, la France doit-elle abandonner les valeurs qui la fondent ?
Sujet 2. Faut-il toujours plus de sécurité ?
Dans notre quotidien, le terme de sécurité est devenu récurrent, obsédant. Les usages du mot se sont démultipliés. On parle de «sécurité alimentaire», de «sécurité affective», de «sécurité énergétique», de «sécurité informatique», de «sécurité humaine»… On veut que l’ensemble de la vie et des processus vitaux soient sécurisés.
Dans les sagesses hellénistiques et romaines (stoïcisme, épicurisme, scepticisme), la sécurité est prise dans un sens purement subjectif: c’est un état mental qui ressemble à ce que l’on appellerait aujourd’hui la sérénité.
Aujourd’hui la « sécurité », se traduit par l’absence de dangers au lieu d’une tranquillité d’esprit dans un monde dangereux. Ce n’est plus un idéal de sagesse permettant une tranquillité d’âme que les grandes secousses du monde ne peuvent ébranler. On associe trop fréquemment la sécurité au besoin d’être protégé plutôt qu’au fait d’être soi-même, de construire une forteresse intérieure qui fait que l’on reste serein malgré les dangers. Ce sont les principales raison qui nous font ressentir un besoin croissant de sécurité. Mais faut-il toujours plus de sécurité ? Et si oui, à quel prix doit-on en arriver là ?
Sujet 3. De Michèle Alliot-Marie / Journée de l’UMP – 7 Mars 2007
“La sécurité est la première obligation d’un Etat.”. Selon vous, l’État est-il le seul acteur de la sécurité ?
Le monde en général et la France en particulier sont rentrés dans une nouvelle ère : celle de l’omniprésence de la menace terroriste. Ce changement de paradigme impose à chacun une implication forte de sa part. État, maires, citoyens, la sécurité des Français n’est pas ou plus l’affaire d’un seul acteur, mais elle repose sur la prise de conscience de tous.
Peut-on donc toujours penser que si “La sécurité est la première obligation d’un Etat.”, est-il le seul acteur de la sécurité ? Dans quel cadre ce dernier serait-il le seul représentant ou garant de cette sécurité ?
Sujet 4. La sécurité est-elle toujours l’affaire de tous ?
Les pirates informatiques agissent soit pour des raisons idéologiques, soit le plus souvent par appât du gain. « Si on reste à un niveau national, on va être limité », expliquait Guillaume Poupard, patron de l’agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI), « Quand bien même on arriverait à super-sécuriser la France, si on laisse se développer des foyers de contagion, des zones de non-droit à nos frontières, on sent très bien que ça va nous porter malheur très rapidement », a-t-il insisté.
Ses propos traduisait bien que si la France a mis en place des règles précises pour ses « organismes d’intérêt vital », indispensables au bon fonctionnement du pays, des règles que les autres entreprises sont invitées à suivre volontairement, certains pays européens n’ont pas encore créé de structure pour coordonner la lutte contre les hackers. L’objectif étant d’adhérer à une démarche la plus uniforme possible au niveau européen, tout en conservant une souveraineté nationale. Plus généralement, Guillaume Poupard estime que la lutte contre les pirates doit concerner tout le monde, et pas seulement les spécialistes.
Sujet 5. Fait-on toujours face à plus d’insécurité ?
Depuis 2006, les Français se déclarent de moins en moins victimes d’actes de délinquance. Mais ils se sentent, de plus en plus, en insécurité. Ce paradoxe est au cœur du dernier rapport annuel de l’Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale (ONDRP) de 2016 sur une étude menée en 2015.
17% des Français font part de leur sentiment d’insécurité, un chiffre en hausse par rapport aux années précédentes et lié à l’explosion des cambriolages, du chômage et bien évidement aux retours d’actes terroristes sur notre territoire. La question qui se pose alors est de savoir si nous faisons toujours davantage face à plus d’insécurité ? Quel paradoxe peut animer la baisse de certains actes de délinquance ou d’embellissement sociétal (amélioration des problèmes de santé, diminution de la pauvreté) et le fait que l’on se sente de moins en moins en sécurité ?
Sujet 6. La politique sécuritaire.
Les programmes de sécurité des principaux candidats à la présidentielle seront/ont été pendant la campagne présidentielle l’un des enjeux majeurs. Remise sur pied de la « police de proximité » ,armement de la police municipale, expulsion des fichés S de nationalité étrangère et tous les délinquants et criminels qui ont un titre de séjour , combattre le terrorisme à la racine au Proche et Moyen-Orient, donner plus de moyens pour la justice, appliquer réellement les peines de prison ferme et créer plus de places dans nos prisons, moderniser nos armées ou redéfinir la défense européenne…tous les domaines ont été abordés sans restrictions par les différents candidats. Mais au final, comment peut-on définir une politique de sécurité ? Que doit contenir une véritable politique sécuritaire ? Ces mesures mettraient-elles notre nation ou la République en danger ?
Sujet 7. Le sentiment d’insécurité.
La culture moderne voit se développer la « peur d’être agressé » ou la préoccupation devant la « montée du crime ». Elle se traduit par une exigence de sévérité à l’égard des délinquants. Si le développement de cette peur du crime est commun à la plupart des pays développés depuis les années 80, les formes de ce sentiment varient.
Le sentiment d’insécurité en France, comme en Europe, touche tous ceux qui se trouvent menacés par la modernité de ces nouveaux dangers, qui sont vulnérables dans un monde ouvert. La demande de protection qu’elle soit sociale ou physique prend la forme d’une véritable exigence.
Devant cette complexité et les diverses formes de ce sentiment, comment peut-on définir le sentiment d’insécurité ? Quelles sont ces causes, peut-on l’expliquer et est-il possible de le surmonter ?
Sujet 8. Les États sont-ils toujours garants de la sécurité internationale ?
Depuis, la fin de la guerre froide et face aux nouveaux défis auxquels doivent faire face la communauté internationale, la réforme de l’O.N.U. est aussi au cœur des discussions. En effet, des voix s’élèvent pour demander une réforme profonde de son conseil de sécurité en élargissant le droit de véto dont dispose certains pays et de permettre à l’Afrique de disposer d’un siège de membre permanent. Pour ce faire, cette réforme doit passer par la mondialisation du système de sécurité qui reposerait sur le fait que l’O.N.U., à elle seule, ne peut pas gérer la sécurité internationale. En effet, les N.U., seul cadre multilatéral et universel pour la sécurité internationale, ne peuvent pas tout faire sans pour autant faire appel aux autres Etats.
Cependant le système de sécurité mondiale repose non seulement sur l’O.N.U. et ses Etats, mais aussi sur les organisations de défense régionale comme l’O.T.A.N. et les N.U. doivent se confronter de plus en plus à divers obstacles afin d’adapter tous ses moyens à la réalisation d’une nouvelle culture de la paix. Peut-on dès lors affirmer que les Etats soient toujours garant de la sécurité internationale ?
Habile